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Histoire & Etat l’orgue de Lannilis
Dossier établi à la demande de M. Masson – DRAC de Rennes
d’après des observations faites sur l’instrument,
des remarques du facteur l’entretenant contenu dans le cahier d’entretien et des organistes
Gwenaël Riou
Janvier-février-mars 2012

Les compléments de restauration suggérés dans ce dossier ne sont pas le fruit de simples demandes des organistes de la paroisse de Lannilis mais de remarques collectives d’organistes jouant l’instrument lors des messes, des concerts et autres manifestations culturelles ainsi que du facteur l’entretenant.
Si des travaux, devenant de plus en plus urgents, ne sont pas effectués l’orgue va devenir à court terme injouable et muet : toutes manifestations culturelles seront donc impossibles. Ce sera la perte d’un patrimoine local, musical que les habitants de Lannilis et de la région ont appris à découvrir, à aimer (il y a au minimum 150 personnes par concerts, chiffre que certaines grandes villes pourraient envier) au travers des manifestations organisées par l’Association Sauvegarde du Patrimoine de Lannilis qui a pris le relais de l’association des amis de l’orgue, de la musique et du chant choral et soutenues par les municipalités successives de la commune.
Important : le présent dossier n’est pas le fruit de la rédaction d’un technicien-conseil mais d’organistes touchant l’orgue au quotidien et n’ayant pas toutes les compétences de ce dernier.

Histoire de l’Orgue (1)
En 1850, la fabrique et l’abbé Jean Calvez, curé, passent marché au facteur Jules Heyer – originaire de Silésie, ancien ouvrier de Cavaillé-Coll qui venait de s’installer à Quimper – pour la construction d’un orgue de 19 jeux, estimé à 10 000F. Le facteur s’engage à livré l’instrument l’année suivante, pour le 15 août.
L’orgue est inauguré le 14 septembre 1851 par Chalmet, organiste de Brest. Un certain Le Roux en est le premier organiste. La dépense totale peut-être évaluée à 11 484,23 F.
L’instrument est entretenu par jules Heyer jusqu’à son départ en retrait puis par la maison Claus de Rennes. En 1867 puis de nouveau 1868, 3 000F sont votés au budget de la fabrique pour une réparation à l’orgue, sans plus de détails. D’après les comptes, ces travaux n’eurent jamais lieu. Entre 1873 et 1876, l’église est reconstruite suivant les plans de l’architecte Bigot qui garde l’ancien clocher. L’orgue Heyer y est remonté avec sa tribune. Il semblerait que ce soit à cette période que les portes qui donnent accès à la tribune, sont installées. Il est possible qu’elles étaient, à l’origine, placées sur les côtés de l’instrument. En 1885, nouvelle intervention sur les soufflets (22.50 F). A partir de 1894, l’orgue est entretenu par Claus qui a racheté la clientèle de Heyer qui cessa son activité en 1893. Claus semble être intervenu sur l’instrument.
En 1899, les frères Wolf, facteurs à Quimper, restaurent l’instrument, installent un tirage de jeux pneumatique, une nouvelle console indépendante et modifient la composition, notamment par l’installation d’une mixture de type allemand comme à la cathédrale de Quimper.
P.-M. Koenig, facteur aux méthodes douteuses, intervint sur l’instrument en 1933. Dix ans plus tard, en pleine guerre, Bouvet de Nantes entreprend une restauration avec installation des jeux neufs.
A partir des années 1960, l’orgue va devenir petit à petit muet, notamment à la suite de travaux sur la toiture et sur les enduits qui entrainèrent la chute de gravats, de poussière dans la tuyauterie. Des traces d’eau sont relevées dans les sommiers.
En 1977, sous l’impulsion d’Yves Nicolas - vicaire à Lannilis - est créée l’association des amis de l’orgue, de la musique et du chant choral avec pour objet la restauration de l’orgue. Entre 1987 et 1988, deux passionnés entreprennent de le sortir de son silence. Cette intervention permettra de réentendre quelques jeux. L’association, poursuivant ses actions, demande le classement de l’instrument qui interviendra en 1991. Entre 1997 et 1999, la maison Ménoret est chargée de restaurer l’instrument.
L’orgue actuel est donc le fruit d’une histoire de près de 162 ans. Sur 21 jeux, 10 proviennent de l’instrument « historique » Heyer (plus ou moins retravaillés), 2 peuvent être rapprochés de la manière de travailler de Claus et 2 autres de Bouvet. Le cornet par sa composition disparate (tuyaux du 18ème siècle) semble un reste de la « restauration » de Koenig. 6 jeux ont été installés par Ménoret lors de la dernière restauration.
(1) Partie établie d’après les budgets, comptes et cahiers de délibération de la fabrique conservés aux archives départementales du Finistère et au presbytère de Lannilis.
 
Etat de l’instrument
1. Le buffet
Le buffet et sa tribune tiennent une place particulière parmi les buffets bretons et interrogent doublement : d’une part en rompant avec les buffets construits à la même époque et d’autre part de ceux sortis de l’atelier d’Heyer. L’hypothèse d’une provenance italienne a même été émise du fait de l’inscription Micaeli qui se lit à son revers. Ce Micaeli en serait alors l’auteur et le buffet n’aurait pas été fait pour l’église de Lannilis…
Il est plus probable que Heyer, comme cela s’est produit à Lannion (Brélévénez), sous-traita le buffet auprès d’un sculpteur. Peut-être d’un ancien ouvrier de Cavaillé-Coll ? Le buffet de Lannilis tant par les sculptures que par le dessin formé par les bouches des tuyaux de façade, rappelle beaucoup le haut du buffet de l’orgue de la Madeleine à Paris. Cavaillé-Coll livra cet orgue en 1846, époque à laquelle Heyer était encore l’un de ces employés. On retrouve aussi des éléments de similitudes avec un autre instrument du grand facteur, celui de Notre-Dame de Lorette construit en 1838. Ce genre de buffet est assez classique du milieu du XIXème siècle, pour rester en Bretagne, signalons seulement le buffet de l’orgue de choeur de la cathédrale de Rennes (1869) dû à la maison Merklin-Schutz.
La tribune attire également l’attention par sa balustrade en fonte moulée (peut-être une oeuvre unique en Bretagne, à vérifier) où se distingue encore quelques traces de peintures blanche, verte, jaune et rouge-marron. Il serait à souhaiter qu’elle soit nettoyée et les peintures reprises ce qui n’a pas été fait (à vérifier), à en juger par la couche de poussière, lors de la dernière restauration.

2. L’instrument
On trouvera ici une énumération des problèmes. Pour une meilleure compréhension, ils ont été séparés en 2 catégories :
- mécanique et alimention en vent
- sonore, tuyauterie
Il ne faut pas perdre de vue que ces problèmes sont liés et ne forment qu’un tout entrainant les disfonctionnements relevés par les organistes lors des cérémonies religieuses, des concerts.
2.1. La mécanique
2.1.1. Vue d’ensemble
- Mécanique :
L’ensemble des transmissions reliant le clavier à la soupape permettant l’introduction de l’air dans le ou les tuyaux, a été refait à neuf lors de la restauration de Ménoret.
Il en va de même de la mécanique de tirage de jeux en remplacement de la mécanique pneumatique, installée par les frères Wolf en 1899.
- Sommiers :
Caisses sur lesquelles reposent les tuyaux. Ils semblent neufs ou du moins du XXème siècle.
- La console :
Partie contenant les claviers et les registre : refaite à neuf par Ménoret en remplacement de la console indépendante installé par les Frères Wolf.
- Les accessoires :
L’orgue de Lannilis comprend 2 accessoires (en plus des accouplements et tirasses) : un trémolo qui s’utilise principalement avec le jeu de Voix Humaine et un appel d’anches. Ce dernier accessoire permet à l’organiste de tirer les jeux de Trompette, Clairon et Plein-jeu du clavier de grand-orgue au moyen d’une pédale située au-dessus du pédalier. Une autre permet de les renvoyer.
Les points qui vont suivre, listent les problèmes rencontrés par les organistes.
2.1.2. La mécanique
- Tirage de Jeux : suivant les conditions d’humidité, le tirage de jeux à la console est plus ou moins difficile. A l’inverse, la mécanique du Salicional 8’ (clavier du récit) est trop lâche : si le jeu n’est pas bien repoussé lentement, il continue à parler.
Ce tirage difficile des jeux entraine chez l’organiste une gêne lors des changements de registration au cours d’une interprétation ainsi qu’une pression plus ou moins forte sur la mécanique de tirage pouvant entrainer la rupture de pièces.
Nota : le grand bras de tirage de la flûte de 8’ du pédalier est cassé. Bernard Hurvy y a fait une réparation de fortune ne pouvant le démonter entièrement.
- Mécanique des notes : les claviers de l’orgue ne présentent pas assez d’enfoncement ce qui a pour conséquence une mécanique trop tendue, trop sujette au changement d’atmosphère, ne permettant pas aux soupapes placées sous les sommiers de se fermer correctement, laissant toujours un peu d’air entrer dans les tuyaux d’où des cornements.
Ces cornements peuvent, suivant l’hydrométrique, rendre l’instrument injouable comme durant l’hiver 2011-2012. Ils sont encore accentués par l’utilisation de l’accouplement Récit/Grand-orgue qui ajoute un poids sur la mécanique du clavier de récit.
Quant à la mécanique du pédalier, toujours par manque d’enfoncement, la mécanique se décroche facilement soit à l’arrière de la console soit dans les sommiers où les soupapes sortent facilement de leur emplacement.
A la suite de l’inauguration, l’orgue était régulièrement utilisé par la classe d’orgue du conservatoire de Brest qui a rapidement cessé de venir à la suite du manque de sécurité entrainé par les problèmes mécaniques.
Une révision complète de la mécanique est nécessaire afin que l’interprète retrouve cette sécurité et que l’orgue devienne jouable en tout temps.
2.1.3. Sommiers et alimentation en vent
Il ne semble pas y avoir de grosses fuites d’air au niveau des chapes.
Les sommiers du pédalier présentent de légères fuites au niveau des trappes d’accès. On constate le dépôt de petits morceaux d’enduit dans les sommiers du pédalier et un très léger dépôt dans ceux du grand-orgue. Ces dépôts sont dus au manque de protection des tuyaux de pédale. De petits morceaux d’enduit, des poussières grasses tombent dans les résonateurs des tuyaux puis viennent s’accumuler dans les sommiers. Il est à souhaiter que ces tuyaux soient protégés au dessus au moins par une toile.
Il serait souhaitable que les porte-vents du grand orgue conduisant le vent du réservoir aux sommiers ne soient pas traversés par la mécanique de tirage de notes de ce clavier, des fuites d’air pourraient se produire par usure des matériaux étanches.
Le ventilateur ne produit pas un volume d’air suffisant pour la taille de l’instrument ce qui entraine une baisse de pression donc une émission difficile du son dans les pièces demandant une registration fournie (type plein-jeu ou registration avec des jeux d’anches).
2.1.4. La console
La disposition des jeux et des pédales d’accessoires sont bonnes.
2.1.5. Les accessoires
- Le trémolo : système mécanique créant une perturbation du vent soit sur un clavier soit sur tout l’orgue. A Lannilis, le trémolo ne semble concerner que le clavier du récit où se trouve le jeu de Voix humaine qui s’utilise avec cet accessoire. Le mécanisme est installé mais ne semble n’avoir jamais fonctionné.
La remise en marche de cet accessoire constituerait un plus pour élargir le répertoire.
- L’appel et le renvoi d’anches : une pédale placée au-dessus du pédalier permet à l’organiste par un geste du pied d’appeler les jeux d’anches, à savoir la trompette, le clairon, la doublette et le plein-jeu du grand-orgue. Une autre pédale placée juste à côté permet le renvoi de ces mêmes jeux. Elles ont été bloquées par Bernard Hurvy durant l’année 2002 : leur action devenant de plus en plus difficile et aléatoire.
Il est souhaitable que cet appel-renvoi soit entièrement révisé ou reconstruit. Il est très utile pour une partie du répertoire du XIXe et du XXe siècle demandant l’appel et le renvoi fréquent de ces jeux au cours d’un même morceau.
2.1.6. Plancher d’accord du récit
Il n’existe pas de plancher d’accord permettant un accès aisé à la boite expressive du récit renfermant les tuyaux de ce clavier. Ce plancher serait à construire.
2.2. La partie instrumentale
L’instrument de Lannilis se compose de 3 plans sonores : le grand-orgue (1er clavier), le récit (2nd clavier) et le pédalier.
Le grand-orgue dont la tuyauterie se situe au premier étage de l’instrument – au-dessus de la tête de l’organiste –, se caractérise par des jeux puissants, généreux. Le jeu de cornet mélangé aux anches leur donne de l’éclat. Ce jeu utilisé en soliste sert agréablement bien la musique française de l’époque Classique. On y trouve également quelques jeux d’accompagnement comme le bourdon ou le gemshorn.
Le récit, situé tout en haut de l’orgue (2nd étage) derrière la façade, permet de faire parler des jeux solistes comme les anches ou la flûte harmonique. La richesse de ses fonds et l’éclat des anches alliés à une boite expressive performante permettent de servir un répertoire romantique et symphonique. Ce clavier accouplé aux fonds 16-8 du clavier du grand-orgue offre d’heureuses ressources aux organistes, ressources que complète l’appel d’anches du grand-orgue permettant à l’instrumentiste de donner l’illusion d’un instrument à trois claviers.
Le pédalier, constitué de 3 jeux, assure une assise aux 2 autres claviers. Le trombone de 16’ offre, pour un instrument de taille moyenne, un remarquable soutien aux grandes oeuvres symphoniques du XIXe et du XXe siècle français. Jules Heyer rompt ici avec la tradition française qui préfère le jeu de bombarde (résonateur en métal) au son plus brillant et puissant. En plaçant ce trombone (résonateur en bois), il permet de jouer les grandes oeuvres de Bach en leur assurant le soutien nécessaire pour la ligne de basse sans alourdir cette dernière, ni trop la faire ressortir.
Les tableaux qui suivent vont permettre de lister les problèmes :
1er clavier : grand-orgue
Bourdon 16’ (Heyer)
Bruit de vent sur quelques tuyaux graves et médiums
Manches des tampons d’accord piqués au vers
Vérifier les postages et l’étanchéité au niveau des pieds
Montre 8’ (Heyer)
Bruit de vent
Les tuyaux de façade sont tachés, peut-être par des déjections de chauve-souris ?
Vérifier les tuyaux
Gemshorn 8’
(ancien nasard Heyer)
Bruit de vent
Vérifier les tuyaux
Bourdon 8’ (Heyer)
Bruit de vent
Tuyau muet : la4
Vérifier les tuyaux
Prestant 4’ (Heyer)
Bruit de vent
Retard à l’attaque : sol3
Vérifier les tuyaux
Doublette 2’ (Claus ?)
Impossible de faire des remarques, trop de cornements parasitant ce jeu
Plein-jeu (neuf)
Harmonisation des tuyaux graves
Revoir l’harmonisation
Cornet (ancien en partie du XVIIIe s, posé par Koenig)
Bruit de vent
Vérifier les tuyaux
Trompette 8’ (neuve)
Parle trop lentement
Notes muettes : do#1 et do#5
Vérifier les anches
Clairon 4’ (neuve)
Parle trop lentement
De mib3 à lab4 : notes muettes ou trop lentes
Revoir les anches
Les trop nombreux cornements dus à la mécanique trop tendue ont rendu impossible toute « inspection » sonore de la doublette 2. Les sons des cornements se confondant trop avec ceux de la doublette. De même, il a été très difficile « d’inspecter » le plein-jeu et le cornet. Les jeux aigus sont plus sujets aux cornements que les jeux graves car ils demandent moins d’air pour parler.
2nd clavier : récit
Bourdon 8’
Note fausse : la1
Note postée hors de la boite expressive. Il est possible que cette note sonne faux en
interagissant avec des tuyaux placés à côté d’elle
Salicional 8’ (neuf ?)
Bruits de fuite d’air
Tuyaux à vérifier
Flûte harmonique 8’
Harmonisation des basses
Flûte octaviante 4’
Ré5 : attaque de la note puis devient muette
Octavin 2’
Fa#2 : muet
Fa4 : son étrange
Basson-hautbois’
La partie Hautbois parle avec beaucoup de retard et très mal
Anches à revoir
Trompette 8’
Parle avec beaucoup de retard
La4, sib4, do#5 : muets
Voix-humaine (neuve)
muet
Tirant bloqué à la console du fait de nombreuses notes muettes et d’autres inaccordables. Le facteur a préféré bloquer le jeu car il est inutilisable.
De plus ce jeu s’utilise avec le Trémolo qui lui aussi ne marche pas comme souligné plus haut
Du fait qu’il n’existe pas d’accès « facile » au récit, il n’a pas été permis d’aller observer la tuyauterie de ce clavier.
Remarques sur les jeux de ces 2 claviers : beaucoup de bruit de vent à l’émission du son. Ces bruits peuvent venir d’une mauvaise étanchéité au niveau du pied du tuyau et du sommier ou alors de la bouche du tuyau qui serait à retravailler.
Les jeux d’anches parlent beaucoup trop lentement, rendant tous traits virtuoses impossibles voire même toute musique pour certains tuyaux. Cette émission difficile peut-être causée par des anches inadaptées aux tuyaux et à la pression de l’orgue ou/et par des rasettes également inadaptées. Un gros travail en atelier, donc nécessitant la dépose de tous les tuyaux, est nécessaires voire urgent avant que ces jeux ne deviennent définitivement muets.
D’autre part, une oxydation des noyaux (partie située entre l’anche et le résonateur) a été constatée par le facteur. Cette oxydation croissante, touchant principalement les anches du récit rend tout accord aléatoire. Ce phénomène a été constaté depuis, au moins, 2002 et n’a cessé de s’aggraver.
Outre cette oxydation des jeux d’anches, une oxydation au niveau des pieds des tuyaux et des faux sommiers a été constatée sur tous les jeux du grand-orgue (vérifier les jeux du récit)
Pédalier
Flûte 16’ (Heyer)
Jeu à égaliser
Morceaux de mastique-colle
Le mastique-colle permettant
tombant dans la bouche des tuyaux (en particulier graves)
Quelques biseaux piqués aux vers
l’étanchéité des tuyaux se décolle et tombe dans les bouches occasionnant une difficulté au tuyau pour parler. A la longue des risques de fuites d’air dans le résonateur sont à craindre
Flûte 8’ (Heyer)
Jeu à égaliser
Morceaux de mastique-colle
Le pied du mi2 est cassé, à refaire en atelier
Quelques biseaux piqués aux vers, à surveiller
Même remarque que pour la flûte 16’
Trombone 16’ (neuf)
Jeu à égaliser
Certains tuyaux parlent trop lentement
D’autres muets
A l’issue de toutes ces interventions, une harmonisation générale de l’instrument s’avèrera nécessaire. Actuellement, plusieurs tuyaux, toutes familles de jeux confondues, parlent faiblement faute d’une harmonisation correctement réalisée.

3. Proposition d’étapes de travaux :
Il paraît assez difficile de proposer plusieurs étapes de travaux contenu que les actions à mener pour rendre cet instrument jouable touchent à tous les plans sonores et à la mécanique et nécessiteraient le démontage de plusieurs parties de l’instrument. De plus ceci relevant plutôt de la compétence du technicien-conseil, les propos qui vont suivre ne sont qu’humbles propositions d’organistes.
Une première tranche pourrait concerner la mécanique dans son ensemble (avec révision du trémolo et des appels d’anches) et le changement du ventilateur. Le nettoyage du garde-fou de la tribune pourrait être fait à ce moment-là.
Puis les interventions pourraient être exécutées par plans sonores, soit 4 autres tranches :
- interventions sur les tuyaux du pédalier avec la confection d’un toit de protection. La pose de ce toit entrainera la chute de poussière dans les tuyaux des autres plans sonores ce qui exclut toutes interventions sur ces plans avant ces travaux.
- révision de la tuyauterie du récit
- interventions sur le grand-orgue
- harmonisation de l’instrument à moins que cette harmonisation ne puisse être faite lors des travaux sur chaque plan sonore.

Ces travaux ont pour but de rendre l’instrument utilisable en toutes circonstances afin d’accueillir, en plus de son rôle cultuel, des concerts et surtout de former de nouveaux organistes afin que cet orgue, fruit d’au moins 4 facteurs, puisse encore résonner sous les voutes de l’église de Lannilis durant de longues années.